Rêves et désillusions partie 2

Hier, je vous laissez sur une note pour le moins défaitiste. J’ai terminé l’année 2023 complètement perdue et au fond des abysses. Vous pouvez retrouver la première partie juste ici. Aujourd’hui, je voudrais revenir avec vous sur ma prise de conscience, l’évolution des choses et sur mes attentes, et dans une troisième partie, je vous parlerai de mes objectifs, mes nouvelles ambitions et sur le bilan que je tire de tout cela. Je vais également vous expliquer ce qui a changé en quelques semaines et ce qui n’a pas évolué.

Décembre 2023 :

En décembre 2023, les choses ont commencé à changer à cette période. Enfin, changer est un bien grand mot. J’écris un livre sur la créativité. Je m’aperçois aujourd’hui que j’aurais dû l’axer différemment. Je peux toujours le réécrire, mais l’énergie me manque de le faire. Vous le trouverez sur Amazon.

Ma chaîne ASMR a vraiment évolué à ce moment. Aujourd’hui, j’ai 771 abonnés, alors certes nous sommes le 15 février 2024, mais fin novembre j’arrivais à peine à 360 abonnés. Ce n’est pas l’évolution du siècle mais il y a du mieux. J’ai plus d’idées pour la chaîne, je pense à mes miniatures, j’ai fais des modifications également, je passe mieux à l’écran, j’ai plus de confiance en moi, j’ai de nouveaux déclencheurs, un autre micro… Bref, on est loin de la chaîne parfaite, mais je constate une belle amélioration. J’ai une communauté qui se forme progressivement, des gens charmants qui m’ont aidé à ne pas abandonner. J’avais décidé que si je n’obtenais pas les 500 abonnés le 31 décembre, je fermais la chaîne. Elle est encore ouverte. C’est une victoire, même si j’espère de tout coeur pouvoir la monétiser très prochainement.

En décembre, j’ai pris une belle claque amicale/affective. A force d’être la gentille Sandra, celle qui accepte tout, qui dit oui à tout, qui ne veut pas passer pour la méchante j’ai pris la claque du siècle. L’amitié ne signifie pas la même chose pour tout le monde et certaines personnes sont très douées pour profiter des autres, même quand on pose des limites. Peut-être parce que c’était la première fois que j’imposais un cadre fixe, cela a-t-il dérangé. Je ne sais pas. Je ne suis pas parfaite, mais je crois sincèrement qu’il y a des actions qu’il ne faut pas avoir.

Niveau financier, j’ai dépensé tellement d’argent que je n’ai jamais été aussi pauvre de ma vie. Littéralement et j’ai dû mal à renflouer mon compte bancaire. Surtout que depuis décembre mes livres ne se vendent plus – étonnant ? Absolument pas. Je corresponds effectivement à l’image que les gens avaient des écrivains et des artistes lorsque j’étais ado et jeune adulte. Fauchée, célibataire, immature, catin (ça c’est pourquoi les hommes me prennent), bonne à rien, dépressive, folle ! La boucle est bouclée.

Décembre fut également le moment où j’ai découvert la manifestation consciente. Alors, je sais que je vous avez dit qu’en 2022/23 j’étais tombée dans les dérives de la manifestation et de la spiritualité, mais là c’est différent.

La manifestation consciente :

Pour faire simple, la manifestation consciente désigne le fait que tout ce qu’il nous arrive dans la vie est la manifestation de ce que l’on croit.

Lorsque l’on croit une chose comme étant vraie, notre cerveau fait tout pour nous mettre devant cette réalité. Par exemple, lorsque l’on croit ne pas mériter l’amour, on enchaîne les relations toxiques ou le célibat involontaire. Lorsque l’on croit être incapable de perdre du poids, on n’en perds pas. Lorsque l’on croit écrire des livres mauvais, tout fait en sorte de nous prouver que c’est vrai. Je vais très mal l’expliquer car je ne suis pas spécialiste de cette discipline, mais tout cela s’explique par les neurosciences. Ce sont des biais cognitifs, un peu comme les illusions de fréquences ou les biais de sélections et négativité.

En quelque sorte lorsque l’on croit que l’on est un mauvais écrivain, notre cerveau se met en mode focus pour nous prouver que c’est le cas. On peut avoir 99 commentaires positifs, le seul que l’on va retenir c’est le commentaire négatif. C’est la même chose lorsque l’on achète une nouvelle voiture, on va avoir l’impression que tout le monde a la même voiture, dans la même couleur.

Avec la manifestation consciente, j’ai pu comprendre que tout est lié. Je me focalise sur des choses que je crois vraies, je réagis toujours de la même manière, parce que j’interprète les choses de la même façon et au final j’arrive aux mêmes résultats, peut-être pire encore que les fois passées.

Ce que j’ai appris sur les croyances limitantes (celles qui empêchent d’atteindre les objectifs que l’on se fixe) c’est qu’elles ne viennent pas souvent de nous. Quand on y pense quel bébé arrive au monde en se disant : Je serais mauvais dans tout ce que je vais entreprendre, je ne connaîtrais jamais le bonheur, je suis condamné à être pauvre, personne ne m’aimera jamais et je serais toujours en insécurité. Aucun ! Pourtant, corrigez-moi si je me trompe, il existe beaucoup d’adultes qui pensent ces choses. Moi, la première. Je ne crois pas avoir été un bébé puis un enfant différent des autres.

En conclusion, je peux dire que ces dernières années, je me suis efforcée de ressembler à l’image que l’ on avait installé en moi. Celle de l’écrivaine fauchée, célibataire, incapable de trouver une relation stable, qui devait écrire des histoires de Mot de Cambronne pour aller avec le cliché que l’on attendait de moi. J’ai aussi fait beaucoup pour correspondre à l’image que l’on m’avait donné : être la gentille fille qui ne dit jamais non à personne, qui fait ce que l’on attend d’elle, qui se laisse marcher sur les pieds. Vous voulez un exemple ? Depuis quelques semaines lorsque je vais à la boulangerie, la serveuse fait passer toutes les autres personnes avant moi parce que je cite : « elle n’a pas de travail, elle peut attendre. » … J’ai un travail dans un musée, je paie mes cotisations URSSAF sur la vente de mes livres, d’ailleurs j’ai une micro-entreprise et mes vidéos YouTube, si elles ne sont pas monétisées, encore, je fais tout de même en sorte de les faire le mieux possible. Pourtant à chaque fois qu’elle dit cela, j’hoche la tête et je laisse les autres me passaient devant et tant pis si je risque d’être en retard à mon emploi parce que je suis « gentille ». Avec les relations affectives c’est la même chose. Je me contente de relations qui ne m’épanouissent pas. De relations dont je sais pertinemment qu’elles ne m’apporteront rien parce que… Parce que je n’ai aucune envie d’être seule.

La prise de conscience :

Tout cela m’a ouvert les yeux sur mes schémas répétitifs et mes biais cognitifs. J’ai les mêmes croyances depuis des années, les mêmes pensées qui reviennent en boucle, j’interprète les choses de la même façon, je réagis toujours en fonction de mon passé et bien évidemment que mes réactions et mes actions sont les mêmes puisque j’ai l’impression de ne pas pouvoir faire les choses autrement. Chaque déception étant encore plus grande et profondes que la précédente, il devenait urgent de faire des modifications.

Le pire dans tout cela c’est lorsque j’ai essayé la manifestation très New Age, si on peut dire. J’y avais mis tellement d’ardeur et les YouTubeurs et autres coachs répètent sans arrêt que si l’on n’a pas ce que l’on souhaite, c’est à cause de Dieu/la Source/les Guides/La Déesse (mettez ce que vous voulez) et tu n’as pas besoin de changer profondément qui tu es, ta façon d’être, d’agir, de comprendre les situations. Cette vision me dérangeait beaucoup, sans que je ne comprenne véritablement pourquoi, mais ça ne m’empêchait pas d’être une bonne élève, de faire les choses avec zèle. Alors évidemment quand je me suis prise dans la face les retours, cela m’a fait très mal.

Résultat :

  • Le roman sur lequel j’avais beaucoup travaillé >> poubelle, il était nul
  • L’homme fabuleux avec qui je voulais être en couple >> retourné avec son ex
  • Le tome 2 du Prix de la rédemption >> je n’ai jamais vraiment su l’écrire
  • L’autre type super charmant >> il a choisi une fille beaucoup plus jeune
  • Ma chaîne YouTube >> presque impossible de percer
  • L’autre type fabuleux et beau comme tout >> il n’était pas prêt à s’engager…jusqu’à ce qu’il rencontre quelqu’un d’autre la semaine suivante.

Encore là, c’est la face émergé de l’iceberg. C’est bien simple, aucun aspect de ma vie ne me convenait :

  • Ma santé >> Non
  • Mon physique >> Non
  • Mon mental >> Non
  • Mes finances >> Non
  • Ma carrière d’écrivaine >> Non
  • Mon épanouissement personnel >> Non
  • Ma spiritualité >> Non
  • Mes relations amoureuses >> Non
  • Mes relations familiales >> Non
  • Ma culture >> Non
  • Mes relations amicales >> Non
  • Ma vie sociale >> Non
  • Ma vie professionnelle >> Non
  • Mon lieu de vie >> Non
  • Ma gestion de temps >> Non

Money Mindset :

J’étais au stade où plus rien n’allait, ni ne me convenait. J’ai alors essayé de travailler sur mes croyances limitantes. Je me suis offert un programme sur le Money Mindset (lien d’affiliation https://www.medaleina.com/money-mindset/motvb )J’avais besoin d’un coup de pouce pour aller de l’avant et comme Medaleina est le genre de personnes qui m’inspirent, que j’ai longuement étudié ses vidéos YouTube, je me disais que c’était le programme qu’il me fallait. J’étais vraiment convaincue début décembre qu’il fallait que je travaille sur l’argent. Naïvement, je me disais encore : si tu as de l’argent tout le reste suivra. Et c’est vrai que l’argent est une super énergie. Avec de l’argent, on peut se payer de bons soins médicaux (physique et mental), on peut se payer des vacances, on peut se payer de quoi changer de cadre de vie, de meilleurs outils de travail, des biens de consommations qui nous épanouissent, se payer des entrées pour des concerts/des musées/des cinémas, offrir des cadeaux à ses proches, etc.

Il y a des tas de bonnes raisons d’avoir de l’argent et j’étais réellement convaincue que c’est ce qu’il me fallait ce programme. Alors dès début décembre, j’ai écouté chaque vidéo, j’ai fait les exercices des modules. Tout bien comme il faut. En janvier, pareil, j’ai tout réécouté parce que clairement, je ne voyais pas les résultats escomptés. Quel était mon objectif ? Comme lorsque j’étais enfant : riche et célèbre. Je me disais que si je gagnais 100 millions d’euros ma vie serait merveilleuse. C’était le montant arbitraire que je m’étais fixée à 12 ans et si ça se trouve, j’ai confondu centaines de milliers avec des millions. Inutile de préciser que depuis décembre, je ne suis pas devenue millionnaire. Pourtant, j’ai doublé mon nombre d’abonnés sur YouTube, alors que je stagnais depuis juillet. Est-ce que cela signifie que le programme Money Mindset est mauvais ? ABSOLUMENT PAS !

Ce qui n’allait pas avec ce programme c’était moi !

… suite au prochain épisode

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